LES SOLS

Différentes techniques et appellations

Le sol naturel peut évidemment servir de cheminement. Le tassement à la longue le rend souvent porteur. Sauf si il est trop sableux, argileux, humide, sec… bref il n’est pratiquement jamais utilisable. C’est la terre battue.

De tous temps l’homme a cherché à le rendre plus accessible. Déjà au paléolithique nos ancêtres vivant à la Baume Bonne (Quinson, Alpes de Haute Provence) avaient disposé sur le sol de leur grotte des gros galets sur lesquels ils pouvaient marcher à pieds secs. C’était plus un mélange terre-pierres qu’une calade. Cette dernière semble n’avoir été utilisée que beaucoup plus tard souvent en liaison avec des techniques agricoles.

Les romains employaient des grosses pierres plates dont ils faisaient des dallages et, tandis que leurs rues étaient plutôt pavées, leurs « Via » romaines étaient constituées d’un enrochement de gros blocs enfoncés profondément dans le sol pour résister au passage des chars, et présentant une face supérieur plate pour être carrossables.

Le XVIII° siècle voit les moyens de transports s’alléger et devenir plus confortables avec l’invention de la suspension. Mais les carrosses et diligences étaient fragiles et il a fallu leur donner un sol plus régulier. L’écossais Mac Adam inventa la première chaussée structurée multi-composite, constituée de couches de granulats de calibres différents, les plus fins en surface étaient stabilisés à la chaux.

Le XIX° améliore cette technique et emploie volontiers des scories de charbon dont l’effet dit « pouzzolanique » en précipitant les argiles constitue la cendrée. Le pavement des rues se généralise, et au XX° avec l’emploi du goudron de houille puis du bitume apparaissent les chaussées modernes.

Aujourd’hui dans nos jardins nous cherchons à remettre en pratique toutes ces anciennes techniques qui s’intègrent parfaitement au paysage. Dans un souci de préservation de l’environnement nous employons de préférence des matériaux de recyclage ou mieux, nous stabilisons les sols en place.

Différents type de sols calade.

Aire de battage

Dallages et pavés

Sols pavés de briques pleines

Bouteilles renversés, briques cassées

Pas japonais et pavés béton.

Confection d’un sol stabilisé en place, renforcé à la chaux.

La chaux est épandue sur toute la surface à stabiliser et incorporée à l’aide d’un préparateur de sols. Après un compactage mécanique puissant, un dernier réglage au râteau suivi d’un arrosage abondant permet de constituer la chape finale.
Il aura fallu attendre encore quelques semaines pour que la carbonatation de la chaux donne à la chaussée sa solidité finale qui lui permet depuis plusieurs années le passage sans dommages de tracteurs agricoles et d’engins sur chenilles.

Allées en produits de recyclage stabilisés à la chaux et sols Stabilisé

Les jardins de Baudouvin

Cassis